Défendant un "modèle social plus avantageux" que celui de ses concurrents, le PDG de Carrefour souligne que les salaires du groupe sont généralement plus élevés que ceux des concurrents. La "grille des salaires" versés par le groupe "est supérieure de 10% aux salaires de la branche, selon lui.
Le PDG de Carrefour Alexandre Bompard a vanté les avantages dont bénéficient les salariés, lors d'une audition par la Commission des affaires économiques du Sénat. "Le modèle social de Carrefour, c'est un modèle pour la grande distribution (...) qui est plus avantageux et plus protecteur que (celui de) nos concurrents", a-t-il affirmé. La "grille des salaires" versés par le groupe "est supérieure de 10% aux salaires de la branche: nos collaborateurs sont payés sur 14 mois", contre "13 mois" pour la branche, a-t-il poursuivi, ajoutant : "Il y a des dispositifs de protection, sur le plan social, des mutuelles, des plans de prévoyance, qui sont beaucoup plus avantageux".
Les salariés bénéficient en outre de "mécanismes de participation et d'intéressement qui atteignent en gros 1.300 euros par an", en hausse de "15% sur les deux dernières années, uniques" dans le secteur, a égrené M. Bompard. Et Carrefour a versé l'an dernier "une prime de 1.000 euros nets" aux employés "sur le terrain" pendant la pandémie de Covid-19, pour un coût de "85 millions d'euros". Niant tout "blocage des salaires" cette année, M. Bompard a affirmé qu'il y avait "une augmentation", concédant qu'elle n'était "pas très importante", à laquelle s'ajouteront "une nouvelle prime" et "une augmentation de la participation".
Des syndicats de Carrefour protestent depuis des mois contre le passage en "location-gérance" de dizaines d'hypermarchés, qui externalise leur fonctionnement, confié à un gérant. La direction y voit un moyen de relancer ces magasins souvent en difficulté, mais les syndicats craignent que cela ne serve à "contourner le droit du licenciement économique".
Interrogé sur les magasins "sans agents de caisses", il a affirmé: "Ce n'est pas un modèle auquel je crois beaucoup", précisant: "Je crois à la présence humaine, au rôle des caissiers et des caissières".
Qualifiant de "laboratoires technologiques" ceux testés par le géant américain Amazon, il a estimé que leurs "performances, heureusement pour la collectivité, restent relativement minimes". "Le seul cas de figure où ça peut avoir du sens c'est dans des zones très urbaines, dans des horaires de complément", a-t-il affirmé.
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